L'Estac n'a pas encaissé de but depuis deux matches. C'est la conclusion que les optimistes pourront tirer de cette nouvelle soirée de football. Les moins insoucieux souligneront que le club troyen, actuellement dix-huitième, n'en a pas marqué depuis le 17 mars. Un état de fait qui traduit le changement de tactique de Jean-Marc Furlan et ses hommes depuis quelques matches, dont l'objectif principal n'est plus de l'emporter sur l'adversaire du soir mais de l'empêcher de marquer pendant 90 minutes. Ce soir, cette stratégie, conjuguée à l'attentisme habituel de l'ASNL hors de ses bases, a offert aux 18.246 spectateurs du Stade de l'Aube un spectacle bien peu réjouissant, voire affligeant par moments, et il y a fort à parier que ce record ne sera plus battu d'ici à la fin de la saison.

Pourtant, dès la première minute de jeu, les Bleus et Blancs, poussés par le public, font montre d'une certaine volonté et un premier centre de Danic manque d'être repris par Lachuer, seul devant Gregorini. Après un bon premier quart d'heure, l'Estac perd Nivet, victime d'un claquage. La première occasion nancéienne arrive sur coup franc, mais la frappe de Brison ne pose aucun problème à Le Crom (19e). La pauvreté technique de la rencontre commence à se faire sentir et seuls les coups de pieds arrêtés permettent aux deux formations de s'approcher des buts adverses, à l'instar d'un coup franc de Danic, passé à quelques centimètres du poteau gauche de Gregorini (45e), et qui constituera la seule véritable occasion troyenne du match.

Il faut attendre l'heure de jeu pour voir la première situation dangereuse de la seconde période, Kim part seul au but mais ne peut rien contre le superbe retour de Paisley. Les Nancéiens profitent de quelques contres pour tenter de rares frappes, par l'intermédiaire de Kim (67e, 73e). Rien à signaler côté troyen, qui peine encore plus à dépasser le milieu de terrain après la sortie de Gigliotti (71e), mais semble se lâcher sur les cinq dernières minutes. Trop tard. La fin du match est sifflée sur le score de 0-0, et le déplacement à Marseille s'annonce d'ores et déjà extrêmement difficile à négocier.